Betterave sucrière

La betterave sucrière est un type de betterave cultivé pour sa racine charnue utilisée pour la production du sucre.



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Flore (nom vernaculaire) - Plante sucrière - Sucre - Chenopodiaceae

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La betterave sucrière est un type de betterave cultivé pour sa racine charnue utilisée pour la production du sucre.

Botanique

Nom scientifique : Beta vulgaris L. Famille des Chénopodiacées, tribu des Cyclolobæ (selon la classification classique) ou famille des Amaranthacées (selon la classification phylogénétique).

Principales variétés cultivées

Les betteraves sucrières sont de couleur blanche et particulièrement enterrées. Il existe de nombreuses variétés. Les principaux critères de choix sont le rendement des racines, le rendement en sucre, la pureté des jus, la résistance à des maladies telles que la rhizomanie, le rhizoctone brun et la tolérance aux nématodes. D'autres critères sont importants tels que la résistance à la montée à graine.

Description

La betterave cultivée est une plante bisannuelle :

Utilisation

Le 2, 3-butanediol est dérivé de l'amidon et de la betterave sucrière.

Économie

La culture occupe à peu près 7 millions d'hectares dans le monde, en particulier en Europe du Nord et au États-Unis ;

Production mondiale (FAO 2002)  :

La France est le premier producteur mondial de sucre de betteraves. Cette culture est concentrée dans le nord du pays.

Dans l'Union européenne, la culture de la betterave sucrière est réglementée dans le cadre de la politique agricole commune. Chaque pays dispose d'un quota de production autorisé en dessous duquel le prix est garanti, à un niveau supérieur au cours mondial.

Production de betterave à sucre

Production en tonnes. Chiffres 2003-2004
Données de FAOSTAT (FAO)

France 29 358 296 13 % 29 419 000 12 %
États-Unis 27 744 430 12 % 27 002 350 11 %
Allemagne 23 756 060 10 % 25 486 732 11 %
Fédération de Russie 19 383 640 8 % 18 500 000 8 %
Turquie 12 622 900 5 % 13 965 000 6 %
Ukraine 13 392 000 6 % 13 660 000 6 %
Pologne 11 739 509 5 % 11 471 800 5 %
Italie 9 726 000 4 % 10 000 000 4 %
Autres pays 85 113 483 37 % 88 344 480 37 %
Total 232 836 318 100 % 237 849 362 100 %

Culture de la betterave sucrière

Récolte mécanisée

La betterave sucrière est la première culture industrielle en France. Ses producteurs sont rassemblés sous la bannière de la confédération générale des planteurs de betterave, ou CGPB.

En France, on sème la betterave à la mi-mars après les gelées d'hiver ; elle a besoin de six mois chauds et ensoleillés pour achever la formation de la racine ; elle aime les terres riches, profondes, bien fumées. Jusque dans les années 1970, après le semis, il était indispensable de procéder au «démariage», c'est-à-dire à l'élimination des plants excédentaires. Les graines sont naturellement groupées par trois (dans des fruits nommés triakènes). Ce sont des semences multigermes, sauf si elles ont été préparées. Depuis cette époque, grâce à la sélection génétique, les semences sont désormais monogermes (une seule graine par glomérule). Elles sont semées en place, graine par graine, grâce à des semoirs spécifiques.

La graine de betterave étant particulièrement petite et contenant particulièrement peu de réserve, cette culture est particulièrement sensible à la battance. En effet, lors du semis, la graine est enfouie à 2-3 cm de profondeur, quand les cotylédons pointent à la surface, la plantule à totalement hydrolysé ses réserves, elle a par conséquent un besoin urgent de soleil pour commencer la photosynthèse (et la production d'énergie). Si elle fait la connaissance de un obstacle comme une croûte de battance, elle ne peut y faire face et le plant meurt.

La fertilisation azotée doit être sans excès sous peine de nuire au rendement en sucre. La betterave a une consommation dite «de luxe» car elle puise énormément de potassium (du fait de ses origine halophyte), ses besoins en potasse sont par conséquent élevés (environ 4 kg par tonne de racines). Elle exige des sols à pH basique.

L'émission des feuilles suit un phylochrone de 40 °C jour. Le nombre maximal de feuilles ne semble pas être borné. À part les deux premières, les feuilles se placent suivant une hélice de rang 5 (la 3e et la 8e sont juxtaposée).

Le saccharose (C12) est directement produit dans les feuilles. Ce dernier est réduit en glucose (C6) dans les organes-puits lors de la croissance, puis stocké (si excédent) dans la racine. La richesse en sucre est un facteur important de la qualité finale de la récolte, et le prix d'achat en dépend, elle s'exprime en % et fluctue actuellement entre 16 et 20.

Le grossissement de la racine débute tôt, la «mue de la betterave» correspond à un grossissement du cœur (différenciation de xylème et de phloème secondaires puis tertiaire) qui a pour effet d'éclater l'écorce qui se fendille. Le rendement moyen fluctue de 60 tonnes à 90 tonnes de racines à l'hectare.

Le sillon saccarifère, un repliement de la racine, est dans le collimateur des semenciers car il accroche une masse importante de terre lors de l'arrachage. Il fait ainsi diminuer la propreté (sa qualité et par conséquent son prix) de la marchandise livrée à l'industriel.

La récolte de la betterave à sucre est mécanisée, avec machines combinées (arracheuse-effeuilleuse-décolleteuse).

Ennemis de la betterave sucrière

Ses principaux ennemis sont les pucerons vecteurs de la jaunisse, la mouche de la betterave (ou pégomyie), les taupins et des maladies comme la rhizomanie, la cercosporiose, l'oïdium, la ramulariose et le pied noir.

Enfin, danger récent pour la betterave sucrière en France : une autre espèce de betterave, extrêmement envahissante, la betterave maritime, est en train de se répandre sur le littoral depuis 2003 en faisant disparaître l'ensemble des autres végétaux, surtout sur la côte autour du village d'Audresselles (Pas-de-Calais). Les pollens de cette variété modifient génétiquement les graines de la betterave sucrière, et rendent les pivots issus de ce croisement non producteurs de sucre en quantité suffisante pour être exploités. La Faculté des Sciences de Lille a envoyé des chercheurs à Audresselles pour étudier le phénomène et les moyens de le combattre.

Champ de betteraves dans le département de la Marne

Désherbage de la betterave

Le désherbage de la betterave est une pratique qu'il faut totalement réussir car la culture est particulièrement fragile du point de vue de la concurrence avec les adventices à l'ensemble des niveaux. Il faut pour cela lutter agronomiquement ou chimiquement (la méthode la plus utilisée et la plus efficace).

Le désherbage chimique des betteraves repose sur des programmes associant plusieurs matières actives, permettant d'élargir le spectre d'efficacité et de diminuer la phytotoxicité pour la culture. Dans ce souci d'efficacité et de diminution du coût du désherbage, des techniques avec doses réduites de produits sont développées depuis de nombreuses années.

Un désherbage de prélevée est utile, surtout dans les situations à risque, contre certains types d'adventices, les dicotylédones comme l'amarante, l'ammi élevé, l'æthusa, la matricaire... On peut aussi utiliser ce désherbage pour renforcer et régulariser l'efficacité des interventions de post levée. Le désherbage de post levée vise les dicotylédones et les monocotylédones.

Histoire

Les principales races de betterave ont été décrites dès le Moyen Âge, surtout par Matthiole. L'origine de l'utilisation alimentaire des racines de betterave semble se situer dans la grande plaine qui couvre de l'Allemagne à la Russie

En 1600, Olivier de Serres, dans Le théâtre d'agriculture et mesnage des champs rédigé :

«Une espèce de pastenades est la bette-rave, laquelle nous est venue d'Italie n'a pas longtemps. C'est une racine fort rouge, assés grosse, dont les feuilles sont des bettes, et tout cela bon à manger, appareillé en cuisine : ou alors la racine est rangée entre les viandes délicates, dont le jus qu'elle rend en cuisant, comparable à sirop de sucre, est particulièrement beau à voir pour sa vermeille couleur. »

Il chercha le premier à extraire le sucre des betteraves mais n'a pas réussi à trouver un processus rentable.

En 1747, un Allemand, Andreas Sigismund Marggraf, avait réussi à extraire le sucre de la betterave. Cependant la première extraction industrielle de sucre fut l'œuvre, fin 1811, d'un Français, Benjamin Delessert, merveilleusement secondé par son ingénieux chef de fabrication, le chimiste Jean-Baptiste Quéruel. C'est Napoléon 1er qui avait encouragé les recherches en ce domaine, le blocus de l'Empire Français exercé par la marine britannique, ayant coupé l'Europe des ressources en sucre de canne des Antilles.

Liens externes

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